Au début de leur contre-offensive, il y a quinze jours, les forces ukrainiennes ont repris quelques villages à l'occupant russe. Mais désormais, elle semble au point mort.
L'armée ukrainienne a acquis de la confiance en résistant. Elle entre désormais dans une phase de doute. Quelques kilomètres grappillés, des défenses russes pas suffisamment affaiblies, des champs de mines aussi, font que l'armée de Volodymyr Zelensky butte sur la première ligne adverse. Le président ukrainien a admis, mercredi 21 juin dans une interview à la BBC, que les progrès de la contre-offensive lancée il y a quinze jours, étaient "plus lents que ce qui était désiré".
"Malheureusement, pendant notre préparation pour cette contre-offensive, les Russes se sont aussi préparés. Il y a tellement de champs de mines que cela ralentit beaucoup l'avancée" des troupes, a expliqué son Premier ministre Denys Chmygal. Les deux semaines écoulées n'ont pas permis de déterminer où se trouve la faiblesse.
Mais le général Michel Goya, analyste militaire et auteur du blog La Voie de l'épée assure que les Ukrainiens n'ont - pas encore - besoin de se presser. "Les Ukrainiens ont l'été pour réussir, pour obtenir au moins une grande victoire". Selon lui, "une grande victoire, c'est au moins aller jusqu'à Melitopol, planter le drapeau sur quelque chose de très important".
Le général Goya estime que "les choses ne sont pas forcément linéaires": "On peut faire pression et puis ça peut effectivement craquer quelque part, créer une brèche et das ce cas-là, les choses peuvent s'accélérer."
"Si au bout d'un mois, la progression n'est pas beaucoup plus importante, oui, il y aura de sérieux doutes sur la capacité de réussir."
franceinfo
Pour autant, cette contre-offensive qui patine, n'est pas représentative des capacités de l'Ukraine. Toutes les forces ne sont pas encore lancées dans la bataille. Et plusieurs options sont encore envisagées pour écrire le scénario d'une offensive d'ampleur.