Les institutions financières ne sont plus adaptées à notre monde moderne et aux enjeux de la pauvreté et du climat. C'est en substance le message qu'Emmanuel Macron a voulu faire passer ce jeudi, à l'occasion de l'ouverture du Sommet pour un nouveau pacte financier mondial.
« Jamais aucun décideur, aucun pays ne doit avoir à choisir entre la réduction de la pauvreté et la protection de la planète », a lancé Emmanuel Macron ce jeudi. Organisé à l'initiative du Président français et de la Première ministre de la Barbade Mia Mottley, ce sommet doit accueillir pendant deux jours à Paris une quarantaine de chefs d'État et de gouvernement.
« On doit pouvoir relever les défis en même temps » dans le cadre d'un « nouveau consensus », a encore annoncé Emmanuel Macron. Au programme : donner un élan politique à une refonte du système financier international.
Un héritage des accords signés en 1944 à Bretton Woods, aux États-Unis, et qui repose sur la Banque mondiale et le Fonds monétaire international.
Les institutions financières ne vont « sans doute plus assez vite » et ne sont « plus tout à fait adaptées », a déploré Emmanuel Macron devant les dirigeants. « Nous devons assumer un choc de financement public » et « avons besoin de beaucoup plus de financements privés », a encore souligné le président français.
Ce sommet est celui de toutes celles et tous ceux qui sont en première ligne
Sans « changer totalement de système », Emmanuel Macron a ainsi proposé de mettre l'« argent et les liquidités [.] au service des progrès de la planète et de ce double défi que j'évoquais, pauvreté et climat, biodiversité ».
Avec ce sommet, Emmanuel Macron veut endosser son costume d'intermédiaire entre le Nord et le Sud et afficher son intention de réduire la fracture du monde. « Ce sommet est le vôtre, c'est-à-dire celui de toutes celles et tous ceux qui sont en première ligne » face aux bouleversements climatiques et la montée de la pauvreté et des inégalités, a encore assuré le président français, face à un parterre de chefs d'État et de gouvernement notamment africains. Et d'annoncer : « Pour moi, cette réunion doit être celle des solutions. »