Les opérations de recherche se poursuivent toujours ce mercredi pour retrouver le sous-marin Titan , disparu depuis dimanche 18 juin au large de la côte nord-américaine, près de l'île de Terre-Neuve. Le navire submersible touristique se rendait au plus près de l'épave du Titanic, avec à son bord cinq personnes dont un Français, Paul-Henri Nargeolet, spécialiste du paquebot transatlantique échoué en 1912.
Les opérations de recherche s'activent et ont engagé une course contre la montre pour retrouver le petit submersible. La France, les États-Unis, le Canada, les Bahamas et la Norvège ont déployé des moyens considérables, incluant cinq navires, des avions et des robots.
La France a dérouté en urgence l'Atalante, un navire de recherche de l'Institut français de recherche pour l'exploitation de la mer (IFREMER), alors en mission et qui devrait arriver ce mercredi soir vers vingt heures.
Le bateau transporte le robot sous-marin Victor 6000 tant attendu. Modernisé plusieurs fois depuis sa première mise à l'eau en 1999, l'«engin-phare de l'intervention sous-marine» est un véhicule téléopéré, qui peut intervenir jusqu'à 6000 mètres de profondeur grâce à un câble relié à la surface, explique l'IFREMER, ce qui est suffisant pour rechercher le Titan qui pourrait être situé jusqu'à environ 4000 mètres. L'engin a deux bras qui peuvent porter 100 kg chacun. Neuf personnes sont nécessaires à son fonctionnement.
Les Américains ont déployé quant à eux lundi trois avions Lockheed C-130 Hercules aux alentours du Polar Prince, le navire duquel est parti le Titan. Les aéronefs ont établi une reconnaissance visuelle et radar à la surface de l'eau.
Les Canadiens ont dépêché également lundi des avions Lockheed P-3 Orion dédié à la patrouille maritime, qui ont largué des bouées dotées de sonar pour une reconnaissance sous la surface de l'océan. Un avion Boeing P-8A Poseidon, un autre aéronef de «patmar» capable de détecter des objets sous-marins, a également été déployé et a permis de détecter des bruits de «cognements» sous l'eau.
Les garde-côtes ont envoyé deux navires ce mercredi. L'Atlantic Merlin avec à son bord un robot-sous-marin et le John Cabot pour une reconnaissance sonore à balayage latéral, qui est très précis.
Le navire de recherche bahaméen Deep Energy est arrivé sur les lieux mardi. À l'origine un installateur d'oléoducs et de gazoducs sur les fonds marins, le bateau a permis de déposer des robots sur le plancher océanique.
La société norvégienne DOF, présente dans l'industrie pétrolière, a par ailleurs envoyé ce mercredi le Skandi Vinland, un navire polyvalent sur les lieux de recherche du Titan.