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Tour de France 2023. Le parcours complet de la Grande Boucle et le profil détaillé de chaque étape

logo de Ouest-France Ouest-France 20.06.2023 15:54:52 Quentin BURBAN.
Lors de la dernière étape du Tour de France 2022.

Le Tour de France 2023 s'élancera le samedi 1er juillet depuis le Pays Basque et s'étalera jusqu'au 23 juillet. Au programme : vingt-et-une étapes, six massifs et huit étapes de montagne. Rien que ça. Découvrez le parcours et le profil détaillé de chaque étape de l'édition 2023 de la Grande Boucle.

Ça y est, la grande messe de juillet arrive à grand pas ! Le Tour de France débute ce samedi 1er juillet à Bilbao au Pays Basque avec une première semaine très compliquée. D'importants premiers écarts se réaliseront avant la première journée de repos prévue à Clermont-Ferrand, le lundi 10 juillet.

Au programme de cette Grande Boucle : vingt-et-une étapes dont un contre-la-montre, six massifs et huit étapes de montagne. Au total : 3 404 kilomètres seront parcourus.

Les sprinteurs, puncheurs et baroudeurs auront également l'occasion de briller sur les routes de France. Découvrez le parcours détaillé de l'édition 2023 du Tour de France.

Le parcours détaillé de ce Tour de France 2023

1re étape : 1er juillet, Bilbao - Bilbao (accidenté, 182 km)

Les coureurs vont cravacher dès cette première étape, avec 3 330 mètres de dénivelé positif et un double tremplin à exploiter pour faire la différence dans les 30 derniers kilomètres, à savoir les côtes de Vivero (4,5 km à 7,3 %) et de Pike (2 km à 9 %). Elles seront précédées par l'exigeante côte de Morga (3,9 km à 4,1 %). Les puncheurs pourraient bien se disputer le premier Maillot jaune de ce Tour sur ce parcours accidenté.

La première difficulté du parcours, la côte de Laukiz (2,2 km à 6,9 %), devrait permettre à la première échappée du Tour de se former, après 15 kilomètres de course. Au milieu du parcours, la côte de San Juan de Gaztelugatxe (3,5 km à 7,6 %) est exigeante mais ne devrait pas donner lieu à de grandes offensives. Nombreux seront les coureurs intéressés également par le maillot à pois de meilleur grimpeur, toujours aussi convoité sur le Tour de France et apprécié sur les bords des routes.

2e étape : 2 juillet, Vitoria-Gasteiz (accidenté, 208,9 km)

La deuxième étape sera la plus longue de ce Tour de France avec 209 kilomètres à parcourir. Encore beaucoup de points pour le classement de la montagne seront distribués sur cette deuxième étape « casse-pattes » du Tour de France. Nous pourrions assister à une lutte pour tenter de prendre l'échappée matinale et ensuite endosser le maillot à pois de meilleur grimpeur et pourquoi pas avoir un temps d'avance pour essayer de jouer la victoire à San Sébastien.

Mais le juge de paix de cette étape, c'est Jaizkibel (8,1 km à 5,4 %), emprunté lors de la Clasica San Sebastian où les fervents supporters basques attendront à coup sûr le passage des « forçats de la route ». C'est la difficulté principale de cette deuxième étape et elle va faire de nombreux dégâts avec des passages avoisinant les 10 %.

3e étape : 3 juillet, Amorebieta-Etxano - Bayonne (plat, 187,4 km)

Les sprinteurs seront pour la première fois à l'honneur à l'occasion de cette troisième étape, qui marque l'entrée sur le territoire français par le département des Pyrénées-Atlantiques. Pour ces retrouvailles avec Bayonne, le profil du final permettra aux équipes d'organiser leur train pour mettre sur orbite leurs leaders et de marquer des points importants dans la course au maillot vert.

Quatre côtes seront au programme, celles de Trabakua, de Milloi, d'Itziar et de Benta, qui promettront une bataille dans l'échappée pour s'emparer (ou conserver) le maillot à pois. Les fuyards auront cependant très peu de chances de rallier l'arrivée avant le peloton. Sur la Grande Boucle, les sprinteurs ratent rarement le coche quand il s'agit de s'adjuger une étape.

4e étape : 4 juillet, Dax - Nogaro (plat, 181,8 km)

Il n'y aura aucune difficulté majeure sur le parcours de cette quatrième étape, le point culminant étant situé à Eauze, dans le nord-ouest du département du Gers, à 161 mètres d'altitude. Les courageux ne devraient donc pas être nombreux à tenter de prendre l'échappée et le peloton ne devrait avoir aucun mal à contrôler un potentiel groupe de fuyards.

Sur le circuit final de Nogaro, ils seront en revanche une dizaine de sprinteurs à vouloir marquer de leur empreinte cette édition du Tour de France. Surtout, il s'agira d'une revanche pour la plupart d'entre eux par rapport au scénario de la veille. Le maillot vert sera ainsi la seule tunique de leader de classements en jeu sur cette étape 100 % française.

5e étape : 5 juillet, Pau - Laruns (montagne, 162,7 km)

C'est rare qu'une étape de montagne arrive aussi tôt dans le Tour de France. Mais compte tenu de la situation géographique de la ville du Grand Départ, cela ne pouvait pas en être autrement. Cette cinquième étape sera sans doute la première occasion pour les baroudeurs/grimpeurs de s'illustrer, une échappée consistante de 20 ou 30 unités pouvant se constituer. Mais elle sera dure à prendre car beaucoup d'équipes voudront mettre un coureur à l'avant.

Les coéquipiers du Maillot jaune laisseront filer le groupe. C'est une très belle opportunité pour les formations qui chassent les victoires d'étape sur le Tour de France. À mi-parcours, les cyclistes devront escalader le col de Soudet (15,1 km à 7,2 %), premier col hors catégorie du Tour, avant de descendre vers le Col de Marie Blanque (7,7 km à 8,6 %). Ce sera le juge de paix de cette étape puisqu'une fois franchi, il restera moins de 20 kilomètres dont la moitié en descente.

6e étape : 6 juillet, Tarbes - Cauterets-Cambasque (montagne, 144,9 km)

C'est un profil très exigeant qu'ont concocté les organisateurs du Tour de France pour cette sixième étape, décisive pour le classement général, même si placée dans la première semaine de course. On dit souvent que la Grande Boucle se gagne en troisième semaine, mais qu'elle peut se perdre dans les quinze premiers jours de course. Ce sera donc une étape à ne pas manquer pour les leaders d'équipe, certains pouvant frapper un premier très grand coup.

Trois difficultés majeures sont au programme et pas des moindres : le col d'Aspin (12 km à 6,5 %), qui précédera le mythique col du Tourmalet (17,1 km à 7,3 %) moins de 20 km plus tard. Une échappée pourrait alors avoir pris le large et empocher de gros points dans la course au maillot à pois de meilleur grimpeur, à moins que les formations de favoris ne la laissent pas partir trop loin. L'ascension finale jusqu'au plateau de Cambasque n'est pas un obstacle insurmontable, et les puncheurs les plus en forme pourront encore viser le Maillot jaune sur une distance de 16 km à 5,4 % de pente moyenne.

7e étape : 7 juillet, Mont-de-Marsan - Bordeaux (plat, 169,9 km)

Sur les 170 km de la septième étape, une maigre échappée pourrait se constituer avec des coureurs d'équipes qui ne peuvent pas jouer grand-chose au général ou en montagne. Le sommet de la seule difficulté répertoriée du profil se situe à 40 kilomètres de l'arrivée, avec la côte de Béguey (1,6 km à 3,8 %). Elle sera escaladée par les coureurs deux ans à peine après son dernier passage sur le Tour de France, lors d'une étape entre Mourenx et Libourne.

Le maillot à pois de meilleur grimpeur ne devrait donc pas bouger d'épaules à Bordeaux. En revanche, il sera question de points pour le maillot vert à l'arrivée dans la capitale de la Nouvelle-Aquitaine, une nouvelle explication étant attendue entre les meilleurs sprinteurs de la Grande Boucle.

8e étape : 8 juillet, Libourne - Limoges (accidenté, 201 km)

La huitième du Tour de France pourrait donner lieu à un sprint final. Si c'est le cas, ce ne sera pas la même configuration que la veille, l'arrivée du jour étant plutôt ouverte aux coureurs les plus explosifs du peloton, avec une courte mais difficile bosse en escaliers dans les derniers hectomètres.

À 70 km de l'arrivée, la côte de Champs-Romain (2,8 km à 4,8 %) marquera le début des hostilités pour la potentielle échappée et les équipes du peloton qui souhaitent engager la poursuite et jouer la victoire. Il y aura ensuite la courte côte de Bussière-Galant (1,7 km à 5 %) qui pourrait décanter la course quelques kilomètres plus tard. En résumé : ça ne fait que monter et descendre dans ce final d'étape. Il faudra donc être placé dans les premières positions pour ne pas partir à la faute et espérer jouer un rôle important.

9e étape : 9 juillet, Saint-Léonard-de-Noblat - Puy de Dôme (montagne, 184 km)

Cela ne fait aucun doute qu'une échappée se formera au cours de cette 9e étape. Dans l'optique du classement du meilleur grimpeur, les précieux points situés sur le parcours intéresseront les volontaires et donneront lieu à une première bataille. L'enchaînement des monts d'Auvergne devrait user les organismes et l'état de fatigue de chacun comptera pour beaucoup dans le final.

Car le Puy-de-Dôme (31,9 km à 7,7 %) est un sacré morceau à escalader. La pente moyenne flirte avec les 12 % dans les quatre derniers kilomètres, ce qui devrait donner lieu à une arrivée spectaculaire. Il serait étonnant qu'aucun favori n'essaie quelque chose ce jour-là.

10e étape : 11 juillet, Vulcania - Issoire (accidenté, 167 km)

De l'aveu de Christian Prudhomme lui-même, les places seront chères dans l'échappée. Le profil invite à passer la journée devant, tant que le relief sur la route entre Vulcania et Issoire devrait convenir aux baroudeurs. Il n'est pas impossible non plus qu'elle aille au bout.

Plusieurs cols seront escaladés, dont le Guéry (7,9 km à 4,8 %) et de la Croix Saint-Robert (7,4 km à 5,7 %), mais il faudra être bien placé au sommet de la côte de La Chapelle-Marcousse, à 27 km de l'arrivée, le final étant à partir de là particulièrement descendant jusqu'à Issoire.

11e étape : 12 juillet, Clermont-Ferrand - Moulins (plat, 180 km)

180 km sont au menu de cette 11e étape. Il ne faut surtout pas négliger la première partie du tracé, pour le moins usante avec notamment la côte de la Bosse (13,1 km à 3,1 %). Si le profil devrait permettre à une petite échappée de se créer, la dernière ligne droite de 1 300 m en cour de ville est une aubaine pour les sprinteurs qui ne passeront certainement pas à côté de cette belle opportunité de victoire.

12e étape : 13 juillet, Roanne - Belleville-en-Beaujolais (accidenté, 169 km)

Attraper la bonne échappée : voilà le leitmotiv de la plupart des équipes sur cette étape. Le parcours étant particulièrement vallonné, avec sept cols et côtes, les baroudeurs trouveront un terrain de jeu idéal et pourraient bien se jouer la victoire à l'avant. Quoi qu'il arrive, il faut s'attendre à une course de mouvement et à une arrivée probablement en petit comité car elle aussi légèrement en pente.

13e étape : 14 juillet, Châtillon-sur-Chalaronne - Grand Colombier (montagne, 138 km)

De par sa courte distance, cette 13e étape devrait être un feu d'artifice, que ce soit pour prendre l'échappée ou imposer sa puissance dans le final pour les leaders. Les Français auront à cour de briller sur ce parcours dynamique dans le Jura, le jour de la Fête nationale. Warren Barguil reste le dernier coureur tricolore à s'être imposé un 14 juillet (en 2017).

La première moitié de l'étape est plutôt plate. Tout commencera sans doute à se décanter à partir du pied du col de la Lèbe (16,4 km à 3 % de moyenne). Étant plutôt roulant, il ne devrait néanmoins pas créer de grosses différences aux différents échelons de la course. En revanche, le Grand Colombier (17,8 km à 7 %), surnommé la « pyramide du Bugey », devrait être le théâtre d'une belle bataille entre les meilleurs coureurs.

14e étape : 15 juillet, Annemasse - Morzine les Portes du Soleil (montagne, 152 km)

Avec six cols au programme et 4 200 mètres de dénivelé, cette terrible étape pourrait faire de gros dégâts dans le peloton. Au début de la course, il y aura notamment le col de Cou (7 km à 7,4 %) et le col du Feu (5,8 km à 7,8 %) à escalader pour les coureurs, avant de se confronter à un plus gros morceau : le col de la Ramaz (13,9 km à 7,1 %). Le col de Joux Plane (11,6 km à 8,5 %), à moins de 30 km de l'arrivée, se présente en juge de paix avant de plonger vers Morzine au terme d'une descente délicate.

15e étape : 16 juillet, Les Gets les Portes du Soleil - Saint-Gervais Mont-Blanc (montagne, 180 km)

180 kilomètres pour une étape de montagne, ça s'annonce coton avec pas moins de neuf ascensions ! La plupart seront rapides mais pentues comme le col des Aravis (4,6 km à 6.1 %) ou la côte des Amerands (2,7 km à 10.1 %) et ses passages à 18 %. Les puncheurs grimpeurs devraient être à la fête sur une telle étape.

16e étape : 18 juillet, Passy - Combloux (contre-la-montre individuel, 22 km)

Un parcours qui devrait ravir les puncheurs, à moins que les leaders au classement général ne veuillent creuser l'écart. Les coureurs seront vite dans le bain avec le début de l'ascension de la Côte des Soudans (1,3 km à 8,8 % dont un passage à 13 %) après deux kilomètres d'effort solitaire. Après quelques kilomètres de vallée, les coureurs auront le droit à l'ascension finale de la Côte de Domancy et ses 2,7 kilomètres à 8.9 % de moyenne dont des passages à 12.4 %.

17e étape : 19 juillet, Saint-Gervais Mont-Blanc - Courchevel (montagne, 166 km)

Nouvelle étape de montagne en Savoie et cela s'annonce spectaculaire ! Les cyclistes vont devoir gravir cinq difficultés avec le Col des Saisies (13,5 km à 5.2 %), le Cormet de Roselend (20,3 km à 6.1 %), la Côte de Longefoy (6,7 km à 7.5 %), le fameux Col de la Loze (27, 9 km à 6 %) et Courchevel donc à 6,9 %) avec un passage à plus de 11 %. Du pain sur la planche !

18e étape : 20 juillet, Moûtiers - Bourg-en-Bresse (accidenté, 186 km)

Après une grosse journée de montagne dans les Alpes, les cadors vont pouvoir récupérer sur cette étape accidentée mais sans grande difficulté. Trois côtes sont au programme du parcours du jour avec la côte du Tunnel du Chat (4 km à 3.9 % de pente moyenne), la Côte de Contrevoz (3,8 km à 3.7 %) et la Côte de Revonnas (2 km à 3.2 %). Les sprinters devraient être à la fête.

19e étape : 21 juillet, Moirans-en-Montagne - Poligny (plat, 173 km)

Une véritable étape de plaine comme seul le Tour de France sait en faire. En contournant les massifs jurassiens, les traceurs des étapes ont souhaité donner la part belle aux sprinters sur cette étape avec une arrivée comme un énorme boulevard : huit kilomètres de ligne droite.

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La seule difficulté du jour répertoriée et la Côte d'Ivory (2,4 km à 5,8 %). Rien de bien tranchant pour les sprinters affamés de victoire.

20e étape : 22 juillet, Belfort - Le Markstein Fellering (montagne, 133 km)

À la veille de l'arrivée sur les Champs, ce ne sera pas de tout repos pour le serpent tricolore. Près de 3 600 mètres de dénivelé et l'ascension de six cols. Dans l'ordre : le Ballon d'Alsace (11, 5 km à 5.3 % de pente moyenne), le Col de la Croix de Moinats (5,2 km à 7.1 %), le Col de Grosse Pierre (3,2 km à 7.2 %), le Col de la Schlucht (4,4 km à 4.9 %), le Petit Ballon (9,2 km à 8.2 %) et le Col du Platzerwasel (7,1 km à 8.3 %). Un sacré menu où de nettes différences pourront encore être faites.

21e étape : 23 juillet, Saint-Quentin-en-Yvelines - Paris Champs-Élysées (plat, 115 km)

Calme plat, festivités et longues lignes droites : voilà le résumé de cette dernière étape du Tour de France 2023. Une échappée se formera sûrement à l'avant pendant que le futur vainqueur de la Grande Boucle, paré de la convoitée tunique jaune savourera une coupe de champagne. ?

Pour le final, une prestigieuse victoire sur les Champs est rêvée de tous et les sprinters se livreront une bataille sans merci.

mardi 20 juin 2023 18:54:52 Categories: Ouest-France

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