Après un repas trop gargantuesque, nous avons tous.tes le réflexe de nous dire qu'en sautant le repas suivant, on compensera. Mais selon les spécialistes de la nutrition, c'est loin d'être un bon réflexe en matière d'équilibre alimentaire, le corps ayant besoin de régularité, notamment pour conserver un poids stable. Mais c'est loin d'être la seule raison qui devrait nous pousser à ne pas sauter de repas.
Parce qu'elles ont dormi trop tard, qu'elles ont peu d'appétit le matin ou tout simplement parce qu'elles ne prennent pas le temps, bon nombre de personnes zappent le petit-déjeuner. À leurs risques et périls.
Dormir suffisamment et de manière régulière est la clé pour obtenir et garder un cerveau en bonne santé. Mais cela ne suffit pas forcément. Ce dernier a également besoin d'un train de vie sain, de pauses qui lui permettent de déconnecter et surtout, d'une alimentation variée, équilibrée et apportée à des horaires fixes.
Selon une étude publiée dans la revue Life Metabolism, il serait crucial de se restaurer à heures fixes et surtout de ne pas sauter de repas, en particulier le petit-déjeuner, de manière à ce que le cerveau soit suffisamment approvisionné en nutriments tels que les fibres, les oméga-3, les antioxydants et les protéines.
Pour parvenir à valider leurs hypothèses, les chercheurs ont analysé les données de la China Nutrition Health Survery (CHNS), comprenant l'étude de 3 300 adultes d'âge moyen à avancé. Leur analyse a mis en évidence six modes d'alimentation distincts dans lesquels les fonctions cognitives ont été mesurées par différents tests (comptage à rebours, répétition de mots, calcul mental) : répartition uniforme, dominance du petit-déjeuner, dominance du déjeuner, dominance du dîner, richesse des collations, saut du petit-déjeuner.
Ces analyses ont montré qu'une alimentation bien répartie était de loin plus bénéfique pour les fonctions cognitives. Les résultats en revanche, sont plus bas pour les personnes qui sautent le petit-déjeuner.
De plus en plus de personnes choisissent de concentrer leur alimentation sur un laps de temps établi au cours de la journée. Une période qui, au choix peut s'étaler sur 12 à 8h. Avec un jeûne intermittent allant donc de 12 à 16h et faisant irrémédiablement sauter un repas, qui peut varier selon l'heure à laquelle le jeûne débute. La plupart des gens préfèrent se passer de petit-déjeuner pour ne pas avoir à manquer le lien social s'établissant au cours des repas principaux. Le but est ici de soulager le système digestif en ne le forçant pas à être constamment en action. Les adeptes témoignent aussi souvent d'une meilleure forme physique.
Mais alors que les études prouvent l'importance de consommer trois repas par jour à heure régulière, le jeûne a-t-il vraiment sa place ? Si vous y tenez, les chercheurs affirment que le mieux reste de "répartir équitablement l'alimentation sur le laps de temps imparti pour manger", et surtout de consommer absolument les nutriments essentiels à la cognition.
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