La Première ministre Elisabeth Borne a annoncé dans un entretien au « Figaro » ce mercredi 14 juin vouloir « une réponse interministérielle d'ici juillet » face au harcèlement scolaire pour ne pas laisser l'école seule face à ce phénomène dramatiquement illustré par le récent suicide d'une adolescente du Pas-de-Calais.
« Nous sommes déterminés à agir à tous les niveaux. Les plaintes doivent être facilitées et les sanctions être à la hauteur. Je veux bâtir une réponse interministérielle d'ici juillet car il y a le harcèlement dans les cours de récréation mais aussi la partie immergée sur les réseaux sociaux que nous ne voyons pas », a fait valoir la cheffe du gouvernement dans cet entretien.
Elisabeth Borne a demandé au ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, à son homologue de la Justice Eric Dupond-Moretti, au ministre de la Santé François Braun et au secrétaire d'Etat au Numérique Jean-Noël Barrot de travailler avec le ministre de l'Education nationale Pap Ndiaye sur le sujet.
« Il s'agit aussi de responsabiliser les parents. La communauté éducative ne peut pas être la seule à agir », a poursuivi Elisabeth Borne sans dévoiler davantage les pistes que pourrait emprunter le gouvernement.
Interrogée sur l'heure de sensibilisation sur « le harcèlement et réseaux sociaux » organisée à la hâte dans les collèges cette semaine, la Première ministre a jugé qu'elle était une « réponse immédiate face au choc ».
Elisabeth Borne fait référence au drame de la famille de Lindsay, adolescente de 13 ans qui s'est suicidée en mai dans le Pas-de-Calais et dont la mort a soulevé une vague d'émotion dans le pays.
Accusé d'avoir tardé à réagir face au drame et aux mises en cause de la famille, le gouvernement dont le ministre de l'Education nationale multiplie les annonces. Elisabeth Borne a annoncé vouloir faire du harcèlement la « priorité absolue » pour la rentrée 2023, Pap Ndiaye promet lui une « grande campagne de prévention » toujours pour septembre prochain.