Un homme a été mis en examen et placé en détention ce mardi 14 juin pour « destruction volontaire » dans le cadre d'une enquête sur des incendies dévastateurs durant l'été dernier dans les Pyrénées-Orientales.
Les feux avaient été dévastateurs dans la vallée de l'Agly. Un pyromane présumé a été mis en examen et placé en détention ce mardi 14 juin pour « destruction volontaire » dans le cadre d'une enquête sur des incendies dévastateurs durant l'été dernier dans les Pyrénées-Orientales, a annoncé ce mercredi 14 juin le parquet de Perpignan.
Plusieurs feux s'étaient déclarés en juin 2022 près de la commune d'Opoul-Périllos, dans le nord du département, ravageant plus de 1 100 hectares de végétation. Une enquête avait alors été ouverte par le parquet. En août, d'autres départs de feux suspects avaient mobilisé les pompiers à Espira-de-l'Agly et à Calce. Ils avaient parcouru respectivement 500 et 50 mètres carrés.
« On avait un doute sur une intervention humaine », a expliqué le procureur de la République de Perpignan, Jean-David Cavaillé, lors d'un point presse. L'homme interpellé mardi, âgé de 52 ans et originaire du département, a été mis en examen pour les trois incendies et placé sous mandat de dépôt. Il « n'avait aucun antécédent », a indiqué le procureur.
« Il reconnaît avoir des pulsions autour du feu », a précisé M. Cavaillé à l'AFP, ajoutant qu'une première expertise fait état d'une « responsabilité atténuée ». Les feux auraient été allumés avec un briquet, grâce à « un mode opératoire extrêmement simple ». Les investigations, menées par les gendarmes de Rivesaltes, se poursuivent.
Selon les premiers examens psychiatriques et de personnalité, l'incendiaire présumé aurait « une appétence particulière pour le feu », selon les dires du procureur, rapportés par le site Actu Perpignan. Après sa garde à vue, le quinquagénaire a été déféré par le parquet. Une information judiciaire a été ouverte dans la foulée. Il encourt jusqu'à 15 ans de réclusion criminelle, indiquent encore nos confrères.
« Lorsqu'il s'agit de l'incendie de bois, forêts, landes, maquis, plantations ou reboisements d'autrui intervenu dans des conditions de nature à exposer les personnes à un dommage corporel ou à créer un dommage irréversible à l'environnement, les peines sont portées à quinze ans de réclusion criminelle et à 150 000 euros d'amende », indique le Code pénal.
Les Pyrénées-Orientales sont encore en proie à une sécheresse exceptionnelle : depuis la mi-mai le département a été placé en risque « très sévère » d'incendie. En avril, il a connu le premier grand feu de l'année, avec environ 1 000 hectares parcourus sur la côte entre Cerbère et Banyuls-sur-Mer.