La région Provence-Alpes-Côte-d'Azur, pionnière en France dans ce domaine, entend poursuivre l'ouverture à la concurrence de son réseau TER et a adopté vendredi un rapport engageant la procédure de délégation de service public (DSP) pour deux nouveaux lots de ce réseau.
La région Paca avait été dès 2020 la première de France à lancer des appels d'offre pour ses lignes Marseille-Toulon-Nice, attribuée à Transdev et dont l'exploitation doit débuter mi-2025, et les lignes Azur, autour de Nice, conservées par la SNCF.
Elle entend désormais ouvrir à la concurrence l'ensemble des lignes restantes de son réseau, en deux lots, l'un sur des lignes dans l'est de la Provence et les Alpes, et l'autre pour des lignes plutôt dans l'ouest de la Provence.
Le rapport adopté en séance plénière de l'assemblée présidée par Renaud Muselier (Renaissance) envisage des contrats de concession au plus tôt à l'automne 2025 pour un début de l'exploitation au plus tôt à l'horizon 2029 sur ces lots.
"La région a été la première en France à mener à terme la mise en concurrence de ses services TER", a rappelé pendant la séance Jean-Pierre Serrus, vice-président chargé des transports, vantant un "choc d'offre (qui) a permis le passage de 590 trains par jour aujourd'hui à plus de 730 fin 2024-début 2025".
"L'ouverture à la concurrence, c'est deux fois plus de trains, pour le même prix pour l'usager et le contribuable!", a assuré de son côté Renaud Muselier sur Twitter.
Le droit européen impose à partir de décembre 2023 une mise en concurrence du trafic ferroviaire pour toutes les régions, où les appels d'offres sont désormais régulièrement lancés pour attribuer progressivement des lots de lignes locales à de nouveaux exploitants, la SNCF pouvant parfaitement l'emporter, comme elle l'a encore fait jeudi dans les Pays-de-la-Loire.