Dans les années 1970 et 1980, les montres mécaniques ont failli disparaître. La crise du quartz a était telle que l'ensemble de l'industrie horlogère suisse vacillait, laissant planer la menace d'un monde sous la domination de montres Seiko fiables et bon marché. À l'époque, l'idée que quelqu'un puisse revenir aux montres mécaniques aurait été difficile à concevoir. En effet, pourquoi perdre son temps avec un remontage manuel quand on a des piles ?
Mais c'est précisément ce processus spécifique aux montres mécaniques qui les a sans aucun doute ramenées d'entre les morts. Car avouons-le, même si un mouvement automatique est une merveille et que le quartz a son temps et sa place, il y a quelque chose de spécial dans une montre qui dépend à la fois de son ingénierie et de son propriétaire pour continuer à fonctionner. Une relation symbiotique qui, en réalité, est la raison même de notre amour pour elles. C'est un retour à l'analogique, en quelque sorte.
Et le plus beau dans tout ça, c'est que cette crise du quartz a fait prendre conscience aux marques que les montres mécaniques n'ont pas besoin de coûter cher. Bien sûr, rien ne vous empêche de dépenser un tas de francs suisses pour une pièce spéciale, mais voici quelques-uns de nos modèles préférés.
À la fois militaire et élégante, la gamme 1926 de Tudor s'inspire des débuts de la marque dans l'horlogerie (devinez l'année). Un boîtier en acier, une couleur d'un blanc éclatant, et surtout, un cadran de 28 mm serti de diamants. Ça, c'est ce qu'on appelle une dimension correcte !
Prix : 2390 euros, sur Tudor.com
On serait prêt à vider notre compte en banque (et même plus encore) pour ce bijou. La Speedmaster d'Omega est la première montre à être allée sur la lune. Cette version particulière présente l'or "Moonshine" de la marque, qui est un alliage d'or jaune inspiré du clair de lune. Plutôt cool non ? Elle est dotée d'un boîtier de 42 mm avec un bracelet en caoutchouc, un mouvement chrono à remontage manuel et une fonction tachymètre, qui permet de mesurer la vitesse de déplacement d'un objet en mouvement.
Prix : 33.900 euros, sur omegawatches.com
Peut-être la meilleure de toutes les montres mécaniques en matière de qualité, d'héritage et de prix. La Khaki Field de Hamilton est une recréation fidèle d'un modèle iconique adopté par Stevie Wonder. Dotée d'un boîtier de 38 mm, d'un bracelet NATO et d'un cadran luminescent, elle est idéale pour partir en mission de reconnaissance dans l'obscurité, ou simplement pour vérifier si vous avez raté le dernier train. Le mouvement dispose d'une réserve de marche de 80 heures, ce qui signifie que vous n'avez pas à vous préoccuper de la remonter quotidiennement.
Prix : 745 euros, sur hamiltonwatch.com
Comme souvent dans la mode et dans l'horlogerie, Longines a puisé dans les archives de l'armée pour concevoir son Heritage Military. Inspirée d'une montre originale de la Royal Air Force datant des années 1940, elle présente un simple boîtier en acier de 38,5 mm avec un cadran texturé qui semble avoir vécu pas mal d'aventures grâce à l'application intelligente d'une patine prête à l'emploi. Un garde-temps qui fera de vous un homme d'audace, d'action et de goût.
Prix : 2500 euros. Sur longines.com
Conçue pour les téméraires qui aiment plonger dans les profondeurs de la mer, la Luminor est le fleuron de la maison Panerai. Elle présente un cadran coussiné en acier inoxydable, un bracelet en cuir italien, un mouvement à remontage manuel et, bien sûr, le cadran Luminor, signature de la marque, qui permet de lire clairement l'heure même dans l'eau la nuit. Jusqu'en 1993, Panerai ne proposait même pas de montres au public et les fabriquait exclusivement pour la marine italienne. Des chronographes méticuleusement conçus pour remplir une fonction, tout en étant ultra cool. Prix : 5700 euros. Sur panerai.com
La plupart du temps, tout ce dont on a besoin, c'est d'une Timex. Une montre avec du style et une histoire, et surtout un prix qui ne fait pas grimper au plafond. Le modèle Marlin est qualifié par son fabricant de "gentleman's standard", très Don Draper, et s'agissant d'une réédition des années 1960 c'est tout à fait approprié. Avec son boîtier en acier de 34 mm magnifiquement proportionné, son remontage manuel et son bracelet en cuir, c'est le genre de pièce qu'on a envie de porter en fumant une cigarette dans un costume en flanelle grise tout en préparant un grand discours à la General Motors alors que tout s'effondre autour de nous.
Prix : 200 euros. Sur timex.com
On ne voit pas beaucoup de cadrans violets en dehors de chez Rolex, mais pourquoi pas ! Dévoilée récemment, cette montre célèbre le 119ème anniversaire d'Oris et s'inspire de la très appréciée Aquis. Ensuite, il y a l'absence de date : une première. Et puis il y a un petit ours qui fait de la plongée sur le fond du boîtier. Comme le dit la marque, "Pourquoi ? Pourquoi pas !". Après Kermit la grenouille plus tôt cette année, Oris ne déçoit jamais.
Prix : 4000 euros. Sur oris.ch
Maison horlogère britannique qui s'inspire souvent de l'histoire et du patrimoine, Bremont a nommé ce chronographe en hommage à "The Aircraft Manufacturing Company Limited", l'un des premiers fabricants d'avions militaires. L'Airco Mach 1 Jet présente un boîtier de 40 mm, une finition DLC (pour diamond-like carbon), du Luminova pour une lisibilité accrue, un bracelet en toile de voile et un fond ouvert permettant d'admirer avec amour les merveilles de son mouvement mécanique. On pourrait passer des heures à la regarder faire tic-tac, tic-tac.
Prix : 3895 euros. Sur bremont.com
Point d'orgue de la manufacture horlogère japonaise, Grand Seiko produit des montres qui rivalisent avec les marques suisses les plus prestigieuses. Un design fin et immaculé sur un boîtier en acier inoxydable de 39 mm, pas de chiffres (à quoi servent-ils, quand on y pense ?), un mouvement mécanique calibre 9S63 et l'assurance de porter une montre fabriquée avec précision par les meilleurs artisans japonais. D'accord, c'est Seiko qui a inventé la montre à quartz, mais regardez cette beauté.
Prix : 8600 euros. Sur grandseikoboutique.co.uk
Nichée dans les collines de Saxe, le berceau de l'horlogerie allemande, la marque Nomos Glashuette n'est peut-être pas la plus connue, mais elle jouit d'une solide réputation pour ses montres très bien conçues aux lignes audacieuses, un peu Bauhaus. L'Orion est un de ses classiques. Elle fonctionne avec son calibre Alpha personnalisé, qui n'a besoin d'être remonté que tous les deux jours. Son bracelet est en cuir Horween de très bonne qualité, ses aiguilles bleues trempées et son cadran d'un blanc éclatant.
Prix : 2020 euros. Sur nomos-glashuette.com
Article initialement publié sur GQ UK