Pap Ndiaye a annoncé du changement pour la rentrée scolaire 2024. Invité au micro des 4 Vérités sur France 2, le ministre de l'Éducation nationale et de la Jeunesse a indiqué que l'enseignement moral et civique serait doublé. « Aujourd'hui, en moyenne, c'est une demi-heure par semaine. Ce sera une heure par semaine à partir de la rentrée 2024 », a-t-il déclaré ce jeudi. Le ministre a également indiqué qu'une « refonte des programmes » était prévue autour de « trois pôles ».
Dans le détail, le premier pôle sera consacré aux « valeurs de la République » et à la « laïcité », tandis que le second portera sur les « questions de développement durable ». L'idée sera ainsi de « former à l'éco-citoyenneté », a précisé Pap Ndiaye. Enfin, le troisième pôle tournera autour du secteur du numérique et de « l'accès à l'information ».
Le ministre de l'Éducation est aussi revenu sur le plan interministériel de lutte contre le harcèlement scolaire, qui sera mis en place à la rentrée 2023. Sur France 2, Pap Ndiaye a parlé de « la possibilité pour des élèves harceleurs en primaire d'être déplacés, plutôt que les élèves harcelés ».
Mais un tel changement ne sera pas systématique. Il sera possible de déplacer un harceleur « en cas de difficultés, lorsqu'un élève posera des problèmes de sécurité et de santé pour les autres élèves ». Par ailleurs, le dispositif pHARE sera étendu à « tous les lycées » pour lutter davantage contre le harcèlement scolaire. Ce sujet devrait aussi « mobiliser les parents », a estimé Pap Ndiaye.
Le renforcement de la lutte contre le harcèlement à l'école intervient notamment après le suicide de Lindsay. Cette collégienne de 13 ans a mis fin à ses jours le 12 mai dernier dans le Pas-de-Calais, après avoir subi des mois de harcèlement en classe et sur les réseaux sociaux de la part de plusieurs camarades.
Même après sa mort, les menaces s'étaient poursuivies. La mère de Lindsay avait dénoncé un manque de soutien de la part des institutions. Après une rencontre avec Pap Ndiaye, elle n'avait pas non plus été convaincue par le ministre, jugeant qu'il n'avait « pas été sincère ».