- Une importante explosion, décrite comme «une énorme boule de feu» par des témoins à Libération, a eu lieu mercredi 21 juin peu avant 17 heures rue Saint-Jacques, à proximité de l'hôpital militaire du Val-de-Grâce, dans le 5e arrondissement de Paris.
- Le bilan : 37 blessés, dont 6 en urgence absolue, d'après un nouveau bilan du parquet de Paris ce jeudi 22 juin au matin. Une dernière personne disparue serait encore recherchée dans les décombres.
- La première piste évoquée par les enquêteurs serait une explosion liée à une fuite de gaz, comme rue de Trévise en 2019, ou rue de Tivoli à Marseille en avril.
Des précisions sur la dernière personne recherchée. Le parquet de Paris donne des précisions sur la personne qui demeure recherchée. « Parmi les deux personnes qui étaient recherchées sous les décombres, l'une s'est avérée avoir déjà été prise en charge à l'hôpital » et « les recherches se poursuivent pour la seconde », a précisé le parquet ce jeudi matin. Plus tôt dans la matinée, le premier adjoint à la mairie de Paris, Emmanuel Grégoire, avait affirmé un peu trop vite sur France Info qu'il n'y avait plus de personnes recherchées.
Des recommandations face aux problèmes auditifs. Ce jeudi matin, la ville de Paris rappelle quelques points de vigilance aux personnes qui aurait été exposées au bruit de l'explosion. En cas de sifflements ou de bourdonnements dans les oreilles, de douleurs, de maux de tête, d'impression de moins bien entendre ou au contraire de percevoir des sons dans en environnement silencieux, il est recommandé d'aller consulter un médecin.
Six blessés en urgence absolue. Le parquet de Paris a révisé le bilan humain de l'explosion ce jeudi matin, d'après une information de BFMTV. Ce ne sont plus seulement quatre mais six personnes qui sont désormais considérées en urgence absolue. D'après la terminologie en vigueur, cela signifie que ces personnes doivent recevoir des soins qui ne peuvent être différés. Au total, une cinquantaine de victimes sont recensées par le parquet.
«Le potentiel explosif du gaz très important». «Le type de dégâts et la violence de l'explosion fait penser à une accumulation de gaz dans un endroit confiné», estime ce jeudi matin sur France 2 Anna Creti, scientifique spécialiste du gaz naturel et professeure à l'université Paris Dauphine. Mais si l'experte met en garde contre «le potentiel explosif du gaz très important», elle appelle à «clarifier» la cause d'une hypothétique fuite : «un problème sur le réseau n'est pas la même chose qu'un accident domestique, qui dépend de la vétusté des installations, du manque de maintenance ou de la négligence».
L'incertitude persiste aussi sur les blessés. «Le nombre des urgences absolues n'était pas stabilisé dans la nuit», a affirmé le parquet de Paris ce jeudi matin à l'AFP. «Le nombre total de victimes recensées est toujours d'une cinquantaine». Le dernier bilan fait état de 37 blessés, dont 4 grièvement, et d'une personne toujours portée disparue.
Une personne sous les décombres ? Contrairement à ce qu'a affirmé un peu plus tôt dans la matinée Emmanuel Grégoire, premier adjoint de la maire de Paris, la préfecture de police affirme qu'une personne est toujours portée disparue ce jeudi matin dans les décombres de l'immeuble du 5e arrondissement de Paris qui s'est effondré mercredi après une explosion. «Les recherches se poursuivent», a déclaré la préfecture à l'AFP, précisant que l'une des deux personnes encore portées disparues mercredi soir était toujours recherchée.
Olivier Klein appelle à la prudence sur l'hypothèse du gaz. Pas question de «tirer des plans sur la comète» au sujet de la cause de l'explosion pour le ministre délégué chargé de la Ville et du Logement. Sur France Info ce jeudi matin, il a appelé à «laisser faire enquête de la police judiciaire». L'ex-maire de Clichy-sous-Bois «ne confirme pas» les odeurs de gaz évoquées par des témoins, se contentant de constater «le résultat d'une explosion extrêmement violente».
Il n'y a plus de personnes disparues. Emmanuel Grégoire, le premier adjoint de la maire de Paris, a affirmé ce jeudi matin sur France Info que «le doute a été levé sur les personnes recherchées par la police». «La dernière personne recherchée par des proches a été identifiée dans la nuit à l'hôpital». Selon l'élu, «le bilan commence à être stabilisé». Les secours ont donc interrompu «tard dans la nuit» leurs fouilles sous les décombres du bâtiment détruit. En outre, les autorités ont «levé le périmètre mercredi soir vers 22 h 30, après avoir déterminé savoir quels bâtiments sont habitables, ou pas. Plusieurs sont inhabitables durablement.» Enfin, interrogé sur l'hypothèse du gaz, le bras droit d'Anne Hidalgo a botté en touche : «il faut déterminer la cause de l'explosion, mais c'est à la préfecture de police et à la procureur de Paris de communiquer».
Gérald Darmanin joue la prudence sur la piste du gaz. Le ministre de l'Intérieur, venu sur les lieux du sinistre survenu mercredi en fin d'après-midi, a assuré qu'il n'y a eu «aucune alerte précédant cette explosion. Nous ne connaissons pas son origine», lors d'un point presse au côté de la maire de Paris Anne Hidalgo. Darmanin a aussi confirmé qu'au moins 2 personnes étaient encore potentiellement sous les décombres sans qu'on soit sûr, à ce stade, qu'elles soient bien disparues.
La ville de Paris au chevet des victimes. «Une cellule d'accueil a été ouverte en mairie du 5e arrondissement afin d'accueillir, de prendre en charge et d'informer les victimes et les habitants impactés», a déclaré la municipalité dans un communiqué mercredi soir. La mairie a précisé que les bailleurs sociaux ont été mobilisés et que la ville devait prendre en charge «l'ensemble des riverains et des victimes justifiant d'un besoin de relogement». «Un accompagnement juridique et psychologique est également proposé», selon le communiqué de la mairie, avec «un canal dédié sur le 39 75».