Les sanctions continuent de tomber. Ce mercredi, les États membres de l'Union européenne ont validé un onzième paquet de mesures restrictives contre la Russie. L'objectif étant d'éviter le contournement des sanctions déjà en place.
Ces mesures, adoptées par les ambassadeurs des 27 à Bruxelles, comprennent à la fois des sanctions individuelles et « des mesures visant à lutter contre le contournement », a fait savoir la Suède qui assure actuellement la présidence tournante du Conseil de l'UE.
Les Européens veulent éviter que des biens interdits d'exportation vers la Russie ne trouvent un chemin pour approvisionner le pays, et tout particulièrement le complexe militaire russe.
Le 11e paquet cible ainsi les semi-conducteurs, les circuits intégrés, les réfrigérateurs, les imprimantes, les calculatrices électroniques et d'autres produits qui « contribuent au renforcement militaire et technologique de la Russie ou au développement de son secteur de la défense et de la sécurité ». La liste compte 155 pages.
À l'origine, la Commission avait identifié huit firmes chinoises accusées de réexporter des biens sensibles vers la Russie. Après discussions avec Pékin, cinq d'entre elles ont été retirées de la liste mais trois firmes basées à Hong Kong restent ciblées, car russes.
Une société iranienne, deux compagnies des Émirats arabes unis, deux firmes basées en Ouzbékistan, une en Arménie et une en Syrie sont également concernées.
Les Européens ont par ailleurs interdit l'accès aux ports et aux écluses du territoire de l'UE aux navires soupçonnés d'avoir enfreint l'interdiction d'importer du pétrole brut et des produits pétroliers russes par voie maritime.
Côté médias, l'UE a également prolongé la suspension des licences de radiodiffusion dans l'Union de cinq médias russes sous le contrôle permanent des dirigeants russes, ainsi que l'interdiction de diffuser leur contenu.
La Russie est également accusée de déportation d'enfants ukrainiens vers son territoire, à l'origine du mandat d'arrêt international émis contre Vladimir Poutine. Les États membres de l'UE ont ainsi ajouté sur leur liste noire 71 personnes et 33 entités impliquées dans ce « trafic ».
L'accord trouvé par les ambassadeurs des pays de l'UE doit encore être formellement endossé. Les identités des personnes et des entités sanctionnées seront alors publiées au Journal officiel de l'UE et les mesures entreront en application.