Ce n'est pas nouveau, de nombreux collectifs anti-SUV voient le jour en France. À Toulouse, ces groupes d'activistes sont très actifs, notamment dans le quartier de la Côte Pavée.
Ce mardi matin, les habitants du quartier de la Côte Pavée, à Toulouse, ont eu une sacrée surprise en découvrant des pneus dégonflés sur de nombreux SUV.
Cependant, le nombre exact est difficile à déterminer. Car oui, si les activistes environnementaux revendiquent avoir "saboté" 146 SUV dans la nuit de lundi à mardi, la police, elle, n'évoque qu'une vingtaine de véhicules touchés. Le fameux écart de chiffres entre la police et les syndicats.
Quoi qu'il en soit, cette méthode ne date pas d'hier. Depuis de nombreux mois, plusieurs groupes anti-SUV se sont développés en France. Leur objectif est clair : dégonfler les pneus de ces véhicules en particulier afin de manifester leur mécontentement. Le collectif à l'origine de cette action explique :
"Nous voulons rendre la vie difficile à leurs propriétaires et leur imposer de voir ce qu'ils ont refusé de prendre en compte : se déplacer en SUV est néfaste pour le climat. Ces véhicules ont représenté la deuxième cause d'émissions de gaz à effet de serre dans le monde entre 2010 et 2018, d'après l'agence internationale de l'énergie. Ils sont à bannir".?
Face à de telles actions, certains riverains sont très remontés. C'est notamment le cas de Thierry, 54 ans, qui se confie dans les colonnes du quotidien régional Sud-Ouest du 21 juin dernier :
"Ce genre d'action est d'une débilité sans nom. Cela va arrêter le changement climatique ? Pour cela, il faut s'en prendre aux Chinois ou aux Américains, ce sont eux les vrais pollueurs, pas nous !"
Il poursuit, en menaçant :
"Si j'en avais surpris un en pleine action, cela aurait pu partir en vrille. J'ai un tempérament plutôt impulsif".
D'autres sont plus mesurés, comme ce buraliste, toujours dans Sud Ouest :
"Je comprends le souci de ces militants pour l'avenir de la planète. On peut admettre que des actions spectaculaires peuvent faire réfléchir les gens mais là, il peut y avoir des situations d'urgence"