Quelques mois après le GLC "classique", c'est au tour de la variante Coupé d'être renouvelée. Logiquement, la seconde génération reçoit les mêmes modifications, notamment pour sa variante hybride rechargeable diesel à l'autonomie colossale.
Quelques mois après le GLC "classique", c'est au tour de la variante Coupé d'être renouvelée. Logiquement, la seconde génération reçoit les mêmes modifications, notamment pour sa variante hybride rechargeable diesel à l'autonomie colossale.
Après une première génération commercialisée dès 2016, le Mercedes GLC Coupé passe à la seconde mouture en 2023, comme son frère GLC "classique" l'an dernier. Le SUV coupé reçoit les mêmes évolutions que ce dernier, avec un look plus dynamique et des motorisations électrifiées. Il se démarque néanmoins par sa ligne de toit plus fuyante comme ses rivaux BMW X4 et Audi Q5 Sportback.
Les modifications esthétiques sont mineures, avec des projecteurs retravaillés et désormais collés à la calandre au motif étoilé, tandis que l'arrière reçoit un bandeau de feux plus fin, dont la partie centrale n'est pas illuminée mais noire. Les dimensions sont quasi identiques, avec 3 cm de plus en longueur (4,76 m), 5 mm de plus en hauteur (1,61m) et des voies majorées de 6 mm à l'avant et 23 mm à l'arrière. L'empattement gagne 15 mm (2,89 m), ce qui permet de gagner un peu d'espace à bord, et notamment à l'arrière et au niveau du coffre.
L'intérieur, justement, évolue un peu plus que l'extérieur. On retrouve la planche de bord de la dernière génération de Classe C, avec son architecture à double écran. Pour les compteurs, le GLC Coupé fait confiance à une dalle "flottante" de 12,3 pouces, suppléée par un affichage tête haute sur le pare-brise. L'ensemble se commande par les boutons tactiles toujours aussi peu ergonomiques (on vous défie de changer de chanson ou de monter le volume d'un cran du premier coup !) ou la voix grâce au système MBUX de dernière génération, et son célèbre "Hey Mercedes !". La dalle centrale, tactile et inclinée, mesure 11,9 pouces et affiche le système multimédia. Elle bénéficie d'une bande de raccourcis (modes de conduite, caméra, volume.) en bas de l'écran, tandis qu'un bandeau affiche les commandes tactiles de la climatisation. Au sommet de la planche de bord, trois aérateurs légèrement oblongs, qui peuvent s'illuminer avec le reste de l'habitacle grâce à l'éclairage d'ambiance personnalisable.
La console centrale et la planche de bord peuvent être équipées d'inserts (noir laqué, faux carbone, bois.), qui rehaussent certains ajustements et plastiques plus quelconques, notamment autour de l'écran central. Néanmoins, l'habitacle respire la qualité, notamment dans notre version d'essai équipée d'un cuir blanc de belle facture. La place à l'arrière est suffisante, malgré la découpe du toit plus plongeant que le SUV classique. En revanche, le coffre perd en volume par rapport au GLC, et encore plus en hybride rechargeable. Le GLC Coupé 300 de affiche 390 à 1 335 litres, contre 545 à 1 490 l en variante thermique et 470 litres pour le GLC hybride rechargeable classique.
Au contact, aucun bruit. Normal, puisque notre modèle est équipé de la motorisation hybride rechargeable diesel. Celle-ci, baptisée 300 de 4Matic, développe la bagatelle de 333 ch. L'association PHEV-diesel, très peu répandue, était autrefois proposée chez Volvo ou Peugeot. Aujourd'hui, elle n'équipe plus que des Mercedes, principalement les Classe E, GLC et GLE. Cette alliance du gazole et d'un moteur électrique ne convient qu'à certains usages, mais a tout de même une pertinence pour les gros rouleurs qui ont accès à une prise de recharge chez eux ou au bureau. De plus, cela évite le malus et permet d'avoir une vignette Crit'Air 1.
Dans ce cas, le SUV coupé peut tout à fait rouler sur l'électrique toute la semaine, sans même avoir besoin de recharger tous les jours grâce à une batterie aussi grosse que celles de citadines électriques : 31,2 kWh de capacité brute, soit autant qu'une Mini Cooper SE actuelle, qu'une Volkswagen e-Up! ou qu'une Honda e ! Ainsi, le GLC Coupé peut se mouvoir à la seule force de son moteur électrique de 136 ch sur près de 130 km (sur le papier en cycle combiné). Dans la réalité, il dépasse aisément les 100 à 110 km d'autonomie électrique, même sur un parcours sinueux et montagneux comme c'était le cas lors de notre rencontre en Autriche. La vitesse maximale du mode électrique descend à 140 km/h, ce qui est largement suffisant.
L'avantage de l'hybride diesel est double. En plus d'un couple camionesque de 750 Nm cumulés, il permet une très belle autonomie globale grâce à un réservoir de 62 litres de gazole, contre 49 litres pour les PHEV essence, pourtant plus gloutons. Il n'est donc pas rare de voir s'afficher une autonomie de plus de 900 km au démarrage. La puissance cumulée de 333 ch, pile entre celle des PHEV essence de 313 et 381 ch, offre aussi de belles performances : 0 à 100 km/h en 6,4 s, et une vitesse de pointe de 219 km/h, sur autoroute allemande évidemment.
Lorsque la batterie est à plat, le moteur thermique 2.0 diesel de 197 ch prend le relais. Bien entendu, à cause du poids du système hybride embarqué (400 kg d'écart avec le GLC 220d), il est un peu à la peine en montagne. Néanmoins, grâce au couple du diesel (440 Nm), le bloc s'en sort correctement en relance. De plus, le diesel sait se faire discret, bien aidé par une insonorisation poussée et un aérodynamisme amélioré (0,27 contre 0,30 auparavant) qui évite les bruits d'air.
Le confort n'est pas qu'auditif. De série, le GLC Coupé est équipé d'une suspension sport, que nous n'avons malheureusement pas pu tester. En revanche, notre modèle d'essai était équipé du Pack Dynamique (3 400 ? tout de même !) intégrant la suspension pneumatique Airmatic et les roues arrière directrices. Le réglage varie entre extrême confort (à la limite du bateau qui tangue) en mode Confort ou Hybride et maintien un peu plus ferme en mode Sport. Grâce aux roues arrière directrices braquant jusqu'à 4,5 degrés dans un sens ou l'autre selon la vitesse, l'agilité du SUV est renforcée malgré sa masse (2,4 tonnes, on le rappelle !) et son gabarit. Les petites routes sinueuses ou les manouvres en ville se font donc sans frayeur. Il faudra en revanche se méfier d'une tendance sous-vireuse à rythme plus soutenu, toujours en raison du poids.
La direction, bien que précise, se montre légère et artificielle en mode Confort ou Hybride. En mode Sport, c'est un peu mieux, même si la gestion de la boîte de vitesses automatique à 9 rapports devient caricaturale, refusant de passer les rapports avant un certain régime de façon inutile. Heureusement, un mode Individual permet de conjuguer le meilleur des deux mondes, en associant la fermeté de la direction et des suspensions au confort du moteur hybride. Seul le freinage se montre un peu décevant, avec une pédale plutôt spongieuse en début de course, et difficile à doser ensuite comme beaucoup de modèles électrifiés. De plus, un système de récupération d'énergie automatique gère la décélération en fonction du trafic devant, ce qui fait que la pédale de frein est déjà à moitié enfoncée lorsque l'on décide de freiner.
En choisissant un GLC Coupé en motorisation diesel micro-hybride 48V, ce phénomène pourrait bien s'estomper. D'autres motorisations viendront, dont les variantes AMG et un six cylindres PHEV selon la marque. En attendant, cette motorisation hybride rechargeable diesel conviendra parfaitement aux gros rouleurs, à condition de jouer le jeu en rechargeant régulièrement. Mercedes propose même un chargeur rapide 60 kW permettant de récupérer toute la capacité de la batterie en 30 minutes environ, contre 2h sur courant alternatif (11 kW ou 7,4 kW pour les câbles triphasé et monophasé de série).
L'info en plus :
Plus de 80% du mix monde du GLC Coupé est vendu en AMG Line, la seule finition disponible en France.
Très axé sur le confort, le GLC Coupé arrive presque à faire oublier son gabarit et son poids grâce à ses roues arrière directrices optionnelles. Dans cette version PHEV diesel, il ravira les gros rouleurs ayant à disposition une prise de recharge à domicile ou au bureau, à condition de jouer le jeu pour rouler en électrique toute la semaine et effacer le surcoût face au diesel 220d (dès 72 900 ?).
On aime :
Confort (suspensions et insonorisation)
Hybridation réussie et autonomie électrique considérable
Présentation intérieure
On aime moins :
Poids éléphantesque
Visibilité arrière réduite
Coffre moins pratique que le GLC classique
Acheter
Mercedes GLC Coupé 300 de
Version essayée : 86 450 ?
À partir de 68 700 ?
Conso durant l'essai (l/100 km) : 2,2
Conso mixte WLTP (l/100 km) : 0,5
CO2 (g/km)/malus ou bonus : 10 / 0 ?
Puissance fiscale CV : 11
Pays de fabrication : Allemagne
Garantie 2 ans/kilométrage illimité
GAMME PROPOSÉE
Essence 204 ch, diesel 197 ch, PHEV essence 313 à 381 ch, PHEV diesel 333 ch
Conduire
Moteur : avant, 4 cylindres en ligne, injection directe,
1 993 cm3
Transmission : intégrale, automatique 9 rapports
Puissance (ch à tr/min) : 333
Couple (Nm à tr/min) : 750
Poids à vide (kg) : 2 420
Long.xlarg.xhaut. (m) : 4,77x1,89x1,61
Empattement (m) : 2,89
Diamètre de braquage (m) : 11,8
Vitesse maxi (km/h) : 219 (140 en électrique)
0 à 100 km/h (s) : 6,4
Pneus de série : 255/50 R19
Pneus de l'essai : Bridgestone Turanza T005
Vivre
Coffre à 5/à 2 (l) : 390-1 335
Largeur aux coudes AV/AR (cm) : nc.
Espace aux jambes AR (cm) : nc.
Réservoir (l) : 62
Options conseillées
Toit ouvrant panoramique : 1 750 ? / de série sur AMG Line Premium Plus
Pack Dynamique : 3 400 ? (suspension pneumatique Airmatic et roues arrière directrices)
Digital Light : 1 650 ?
Système de sonorisation 3D-Surround Burmester : 1 250 ?
Principaux concurrents
BMW X4 xDrive M40d, 340 ch, à partir de 83 150 ?
Audi Q5 Sportback S line 55 TFSI e, 367 ch, à partir de 76 320 ?