Interrogé sur France 2 par Anne-Sophie Lapix à ce sujet, Elon Musk n'a pas souhaité dire explicitement si oui ou non la France allait accueillir une usine Tesla dans les années à venir.
Interrogé sur France 2 par Anne-Sophie Lapix à ce sujet, Elon Musk n'a pas souhaité dire explicitement si oui ou non la France allait accueillir une usine Tesla dans les années à venir.
De passage à Paris vendredi dernier au Salon VivaTech, Elon Musk a rencontré Emmanuel Macron pour la deuxième fois en moins d'un mois. La fois précédente, c'était à l'occasion du sommet "Choose France", à Versailles, le 11 mai dernier, événement au cours duquel le Président de la République avait partagé les grandes lignes directrices du projet de loi "Industrie verte" débattu à partir d'aujourd'hui au Sénat, lequel comprend un certain nombre de mesures ayant un rapport avec le secteur automobile. Déjà, le dirigeant des entreprises Tesla, Space X et Twitter avait été apostrophé par les médias qui se trouvaient sur place et il n'avait pas tari d'éloges au sujet d'Emmanuel Macron. Cette fois-ci, il a accepté de s'entretenir bien plus longuement avec la journaliste Anne-Sophie Lapix, interview diffusée hier soir sur France 2. Evidemment, elle n'a pas manqué de l'interroger entre autres sur l'arrivée d'une potentielle usine Tesla en France, ce que souhaite ardemment le Président. Comme souvent, il a préféré rester "très prudent", pour reprendre ses propres termes.
"Il est probable, et très probable, que Tesla fera quelque chose de très important en France dans les années à venir", lui répond-elle. Peu convaincue par sa réponse, elle n'obtiendra malgré son insistance rien de plus que des éloges sur Emmanuel Macron : "ce que je peux vous dire, à mon sens, c'est que le président Macron se soucie de l'avenir de la France. Et c'est un homme intelligent. Il sait ce qui est important. En tout cas, il fait tout ce qu'il peut pour ce pays. Et je suis un fan du Président moi-même". Parmi les arguments qu'auraient mis en avant Emmanuel Macron pour le convaincre de s'installer dans l'Hexagone, Elon Musk cit le fait que la France est la "deuxième économie européenne", celui qu'il y ait un grand vivier de talents ou encore... le fait que Paris soit "une très, très belle ville". Très surprise par cette dernière réponse, elle lui rappelle avec justesse que le projet n'est pas de s'installer en région parisienne mais dans les Hauts-de-France, cette partie de la France que certains voient déjà comme le la "Silicon Valley" du Vieux Continent.
Aussi, pour obtenir des aveux, elle change quelque peu sa stratégie et évoque la question problématique du nouveau bonus que souhaite instaurer le gouvernement avant la fin de l'année en cours. Les modifications viseraient en effet à exclure de ce dispositif incitatif les modèles non produits en Europe. Avec sa gigafactory localisée à Berlin qui produit la plupart des Model Y vendus chez nous, le constructeur automobile américain ne serait finalement que peu concerné. "De toute façon", contrebalance Elon Musk, "je pense que que c'est une bonne chose de localiser la production car, sinon, il faut les importer". "C'est meilleur pour l'environnement", précise-t-il. S'il n'est pas certain que la France sera retenue, il est fort probable que l'usine allemande n'était qu'une simple entrée en matière. Après les nombreuses difficultés qu'il a rencontrées pour s'installer de l'autre côté du Rhin, il est plus que certain qu'il va prendre le temps de réfléchir longuement avant de prendre une décision.