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Cette nouvelle montre chronographe Breguet est déjà une légende, on vous explique pourquoi

logo de GQ GQ 20.06.2023 12:53:50 Arthur Frydman
Tableau de bord du Breguet Br.1050 Alizé, un avion de lutte anti-sous-marine français. © Breguet

On se demande souvent d'où émerge la passion horlogère. De toute évidence, d'un amour voire d'une quête pour l'exploration d'univers où la vie d'un héros dépend du modèle qu'il porte à son poignet. De tous les secteurs à risques comme les abysses ou les cimes enneigées, l'aviation est celui qui réussit à captiver le plus les amateurs et collectionneurs de beaux rouages. Afin de faire voler leurs machines, les pilotes d'antan embarquent dans leurs cockpits des outils de navigation aérienne dont ceux de la maison Breguet. Celle-ci équipe notamment Alberto Santos-Dumont en 1910, des soldats américains stationnés en France en 1918, la société d'aviation Louis Breguet ou encore des pilotes japonais en visite en France dans les années 1920.

En effet, une fois en vol, ces Icare des temps modernes sont confrontés à la nécessité de trouver leur cap. Pour ce faire, Breguet accentue sa production d'instruments horlogers destinés au tableau de bord des aéronefs avant de développer dans les années 1930, de plus en plus de montres-bracelets bardées de la fonction chronographe. C'est ce lien étroit entretenu par les professionnels avec leurs garde-temps qui a fondé la légende d'un grand nombre de références.

Une légende qui, chez Breguet, s'accélère au début des années 1950. Plus précisément, nous sommes en 1954 et la montre à proprement parler - autrement dit placée sur le poignet des pilotes - s'impose dans les avions. L'objectif ? La fiabilité pour une navigation saine et en toute sécurité. Devant une telle réalité, c'est ainsi que l'armée de l'Air française cherche à équiper ses pilotes d'une montre-bracelet chronographe au cahier des charges bien précis.

Cette dernière doit avoir un cadran noir à chiffres luminescents, des aiguilles luminescentes, un mouvement de haute qualité résistant aux changements de pression et aux accélérations, une lunette tournante et, bien sûr, une fonction "Flyback" (ou "retour en vol"). Pour rappel, elle permet de remettre à zéro un chronométrage en cours et d'en relancer un autre instantanément en pressant et en relâchant immédiatement le poussoir de remise à zéro sans avoir à activer le poussoir "stop". Un gage de temps et de sécurité considérable pour les pilotes pour estimer au mieux leurs calculs.

Un appel d'offres est donc lancé par le ministère de la Guerre auprès des horlogers afin de pouvoir homologuer de telles montres alors baptisées "Type XX". Au total, seules quatre manufactures remplissent les critères dont la plus iconique se nomme Breguet. L'horloger peut donc produire, au service de l'armée, ses nouveaux chronographes appelés Type 20 pour la version militaire et Type XX pour la version civile.

Ces deux modèles aujourd'hui réédités par Breguet, qui leur offre une sympathique cure de jouvence pour le plus grand bonheur des passionnés de haute horlogerie et d'aviation. En premier lieu, la nouvelle Type 20 s'inspire pour sa part, des 1100 exemplaires livrés à l'armée de l'Air française entre 1955 et 1959. Son cadran noir a été modernisé avec des chiffres arabes et le triangle de la lunette luminescents et qui arborent une teinte vert menthe à l'instar des aiguilles. On retrouve un compteur 30 minutes à 3h, plus imposant que celui des secondes courantes à 9h ainsi qu'un guichet de date à 4h30. Côté habillage, la Type 20 se dote d'une boîte en acier de 42 mm munie d'une lunette non graduée bidirectionnelle cannelée, en hommage à celle des pièces livrées autrefois aux forces aériennes militaires. Un premier poussoir à 2h enclenche le chrono tandis qu'un second situé à 4h active la fameuse fonction "retour en vol".

En seconde lieu, la version civile, soit la dénommée Type XX. Celle-ci opte pour des lignes inspirées de modèles des années 1950 et 1960, notamment d'une pièce en particulier qui porte le numéro 2988 et fabriquée en 1957. Elle se présente sur un cadran noir affichant un premier compteur de 15 minutes à 3h, un second de 12 heures à 6h, les secondes courantes à 9h ainsi qu'une fenêtre de date décentrée à 4h30. Afin d'apporter du dynamisme et de la lisibilité, les chiffres, les aiguilles et le triangle de la lunette ont été habillés d'un traitement luminescent ivoire. On retrouve par ailleurs un boîtier en acier de 42 mm équipée d'une lunette graduée bidirectionnelle cannelée et d'une couronne classique de forme droite permettant le réglage de trois positions : neutre, correction de la date et mise à l'heure. Pour le chrono, deux poussoirs sont présents dont un à 2h qui démarre et arrête ses fonctions et l'autre à 4h pour la fonction "Flyback".

Côté moteur, les Type XX et Type 20 battent au au rythme d'un nouveau mouvement à remontage automatique : le Calibre 728. Offrant une réserve de marche de 60 heures, il est bardé de divers brevets dont un spiral, une roue d'échappement et de cornes de l'ancre en silicium pour plus de précision et de résistance à la corrosion et aux champs magnétiques. Les montres sont livrées avec un bracelet interchangeable en cuir de veau (notre préféré) et un lien NATO noir additionnel. Ne reste plus qu'à prendre son envol.

Breguet Type 20 Chronographe 2057 et Type XX Chronographe 2067, 19.100 euros.

mardi 20 juin 2023 15:53:50 Categories: GQ

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