L'accrochage dure jusqu'au 10 septembre, parmi les collections permanentes du Musée d'Art moderne de Paris. Baptisée « Mondes parallèles », l'exposition lève le voile sur l'ouvre intime de Charlotte Rampling. Une collection qui n'avait pourtant pas vocation à être exposée mais la voici, révélée aux regards pour la première fois. L'actrice britannique, née le 5 février 1946 dans l'Essex, peint en secret depuis une trentaine d'années puisque ses premières toiles sont peintes dans les années 1990. Entre formes sombres et rais de lumières timides, les ouvres de Charlotte Rampling côtoient celles d'autres artistes - Marie Bourget, Helmut Federle, Hélène Garache, Hubert Kiecol, Anne-Marie Schneider et Pierre Weiss. Dans un entretien accordé à Beaux-Arts Magazine, Charlotte Rampling confie avoir suivi les conseils de Pierre Soulages : « Je l'ai rencontré dans un café au cour du Ve arrondissement. Il m'a conseillé de suivre mon instinct, de ne surtout pas chercher à prendre des cours de dessin. »
Dans les pages de Paris Match, Charlotte Rampling évoque son histoire d'amour avec la France, intimement liée à sa rencontre avec Jean-Michel Jarre qu'elle épouse en 1978 (ils se séparent ensuite en 2003). L'actrice explique avoir emménagé à Paris de manière assez naturelle : « Cela s'est fait comme ça, parce que j'ai rencontré Jean-Michel par hasard, et que nous avons décidé de faire notre vie ensemble... Il m'a demandé où je souhaiterais habiter et, comme je parlais le français car j'avais fréquenté une école française enfant, j'ai répondu Paris. C'était en 1978 et ce temps a duré toute la vie. »
Aujourd'hui, Charlotte Rampling vit dans le quartier de Saint-Germain-des-Prés qu'elle avoue peu quitter ; elle y a son appartement et son atelier d'artiste. À Londres, Charlotte Rampling chérit les maisonnettes avec jardin, comme celle qu'elle possède à Chelsea ; dans une interview accordée au journal Elle, elle revient sur cette propriété : « J'ai une maison avec un petit jardin à Chelsea. J'adore les jardins, normal pour une Anglaise, non ? Ouvrir les fenêtres et voir ses roses, pas besoin de beaucoup d'espace, juste un bout de jardin. » Une passion très justement illustrée par des clichés d'époque, capturant Charlotte Rampling en robe d'été devant chez elle, en août 1967.