« Violence contre les élu.es, violence sexiste, violence routière. » C'est ainsi que la maire du 12e arrondissement de Paris, Emmanuelle Pierre-Marie, a décrit dimanche son agression par un motard alors qu'elle circulait à vélo. L'édile a annoncé ce lundi 19 juin avoir déposé une plainte contre le conducteur qui a été interpellé.
« Alors que je circulais à vélo dans mon arrondissement, j'ai été frôlée par un motard qui circulait en sens interdit. Je lui ai signifié qu'il était en infraction et que j'étais la maire de l'arrondissement. S'en est suivi un flot d'insultes [.] accompagné de multiples doigts d'honneur », a-t-elle expliqué dans un texte publié sur son compte Twitter.
Dans ce communiqué intitulé « Vos tentatives de meurtres ne m'arrêteront pas », l'élue écologiste précise que la violence physique s'est ensuite jointe à la violence verbale : « Il m'a percutée volontairement avec sa moto. Avant de reculer pour tenter de me refoncer dessus. »
Twitter - Emmanuelle Pierre-Marie on Twitter
La maire remercie ensuite « les passant.es qui se sont interposé.es alors qu'il [le motard, NDLR] prenait la fuite en disant qu'il aurait ma peau », et les forces de l'ordre « qui ont pu m'entendre et interpeller le fugitif ».
Face à cette « triple violence », la maire du 12e arrondissement de Paris a reçu le soutien de nombreux élus tels que Sandrine Rousseau (EELV), Julien Bayou (EELV) ou encore Olivier Faure (PS). La maire de Paris, Anne Hidalgo, a également réagi sur Twitter : « Il faut que cela cesse. Tout mon soutien et mon amitié à Emmanuelle Pierre-Marie. Les violences, notamment contre les élus, n'ont pas leur place à Paris et dans notre République. J'en appelle à un sursaut collectif, c'est intolérable. »
Twitter - Anne Hidalgo on Twitter
Cette violence contre les élus, c'est ce que dénonce aussi Emmanuelle Pierre-Marie : « Comme je suis une maire écolo, on se permet plus de choses. D'autant que l'agression a eu lieu sur la rue de Charenton, que j'ai rendue cyclable. Ça a pu jouer », explique-t-elle au « Parisien ».
La maire a déjà été agressée en août 2021. Alors qu'elle se déplaçait à vélo sur la piste cyclable de la même rue, elle avait fait l'objet d'insultes et d'une bousculade, raconte BFMTV.
Selon une enquête de l'Amif (l'Association des Maires de l'Ile-de-France) publiée en 2021, 70 % des élus franciliens interrogés « disent avoir déjà subi une agression physique ou verbale ».