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L'alcool, en quantités légères à modérées, a depuis longtemps été associé à une meilleure santé cardiaque. Pourtant, sa consommation est également connue pour augmenter les risques de cancer, de vieillissement neurologique, entre autres. Une nouvelle étude menée par des chercheurs du Massachusetts General Hospital propose une explication à cette apparente contradiction.
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Ces scientifiques se sont penchés sur les données de plus de 50 000 personnes issues de la Biobanque du Mass General Brigham. Ils ont confirmé que la consommation légère à modérée d'alcool était bel et bien associée à une réduction significative du risque de maladie cardiovasculaire. Cette constatation ne pouvait être attribuée au statut socio-économique, au niveau d'activité ou à la génétique des individus. Une autre cause était donc en jeu.
En étudiant les scanners cérébraux des participants, l'équipe de recherche a découvert que l'alcool pourrait atténuer durablement le stress du cerveau, allégeant ainsi la charge stressante pour le cour, même plusieurs jours après la dernière consommation d'alcool.
Le réseau de stress du cerveau fonctionne comme un jeu de tir à la corde. D'un côté, on trouve l'amygdale, qui contrôle les émotions, et de l'autre, le cortex préfrontal, responsable des fonctions exécutives. L'alcool est connu pour atténuer l'effet d'alarme de l'amygdale, selon le Dr Ahmed Tawakol, co-directeur du Centre de Recherche en Imagerie Cardiovasculaire du Massachusetts General Hospital.
En étudiant les scanners cérébraux de plus de 1000 participants, l'équipe a constaté que les buveurs légers à modérés présentaient une atténuation constante de l'activité de l'amygdale. Cette atténuation était associée à une réduction de 22% des maladies cardiovasculaires.
Les chercheurs ont observé que chez les buveurs légers à modérés ayant des antécédents d'anxiété, cet effet était doublé, avec une réduction de 40% des maladies cardiaques.
Cependant, il existe des alternatives à l'alcool pour réduire le stress, comme le sport ou un sommeil suffisant, qui agissent de manière similaire sur le cerveau. Le Dr Tawakol travaille actuellement à la recherche de moyens pharmacologiques pour réduire de manière sûre l'activité de l'amygdale.
Source: Journal of the American College of Cardiology