Au lendemain des annonces d'Emmanuel Macron concernant la relocalisation de la production d'une cinquantaine de médicaments, pour prévenir les pénuries de médicaments, mais aussi reconquérir une autonomie sanitaire à l'échelle nationale et européenne, le ministre de la Santé prévient que ces mesures ne réguleront pas le marché à court terme. Invité sur RTL, mercredi matin, François Braun a expliqué aux Français qu'il fallait s'attendre à retrouver des officines à moitié vides en saison hivernale. Au cours de cet hiver « compliqué », « on va avoir des pénuries encore », a prévenu le membre du gouvernement.
Les « risques de ruptures de stock » sont pris au sérieux par l'exécutif qui ouvre pour que « les Français puissent toujours trouver les médicaments dont ils ont besoin ». Le gouvernement veut constituer des stocks pour 450 molécules, pour lesquelles les fabricants devront fournir quatre mois de réserves. Selon François Braun, « ce sont ces médicaments avec lesquels on peut avoir un système de santé qui fonctionne normalement ».
Il est aussi question de multiplier les capacités de production dans les usines et d'édifier de nouvelles structures. « Les médicaments pour lesquels il y a une criticité importante pour les patients, mais aussi pour notre souveraineté industrielle, c'est la volonté du Président de relocaliser ces chaînes de production en France », a poursuivi le ministre de la Santé.
L'hiver dernier, les difficultés d'approvisionnement avaient laissé des armoires à pharmacie vides de références largement demandées comme le paracétamol, l'amoxicilline ou encore plusieurs anticancéreux.