Il reste une poignée de secondes à jouer dans cette finale de Ligue des champions. Mené 1-0 depuis la 68e minute, l'Inter Milan jette ses dernières forces dans la bataille pour tenter d'arracher la prolongation à Istanbul. Mais Manchester City ne lâche pas. A court de solution, voyant que ses hommes n'arrivent pas à trouver la faille, Simone Inzaghi entre quasiment dans un état second.
Au bout du temps additionnel, l'entraîneur italien oublie même sa zone technique pour s'inviter sur le terrain et haranguer son équipe. Avant d'entrer dans une grosse colère. Alors qu'un homme se précipite vers lui (un membre de son staff ? un responsable de l'UEFA ?), Inzaghi l'agrippe par la veste et le repousse sans ménagement, le regard noir. Une scène assez surréaliste qui a obligé l'arbitre de la rencontre, le Polonais Szymon Marciniak, à intervenir pour essayer de calmer tout le monde.
Sur l'action suivante, Robin Gosens passe tout près d'égaliser d'une tête sur corner. Le dernier frisson de la soirée, car l'arbitre siffle le coup de sifflet final dans la foulée. "Nous avons des regrets parce que la défaite, c'est ce qu'il y a de pire dans le sport, a analysé Inzaghi après la rencontre en conférence de presse. Mais je dois féliciter mes joueurs, ils doivent être fiers de leur campagne et de leur match ce soir. On n'a pas mérité de perdre, l'Inter a joué une grande finale. Pour les supporters, c'est pareil, j'ai envie de les serrer dans mes bras un à un. Ils ont été parfaits à chaque moment de la saison, même quand c'était difficile."
"J'ai dit que je n'échangerais mes joueurs pour rien au monde, ce soir vous pouvez comprendre pourquoi, a-t-il insisté. Cette déception peut nous aider à grandir plus tard. Jouer une finale contre un tel adversaire... On a tiré sur la barre transversale, le ballon a failli franchir la ligne sur une autre occasion, à quelques millimètres près. Parfois, cela se passe comme ça. Mais encore une fois, mes joueurs peuvent être fiers d'eux après le match qu'ils ont fait."