Conformément à l'avis de l'IGPN, la préfecture de police a ordonné ce lundi le renvoi de trois policiers de la Brigade de répression des actions violentes motorisée (Brav-M) devant un conseil de discipline. Quatre autres écoperont d'un avertissement.
« La préfecture de police confirme suivre les recommandations de l'Inspection générale de la Police nationale (IGPN) », a annoncé la préfecture à l'AFP. Dans un enregistrement audio révélé par Le Monde et le site Loopsider, on pouvait entendre les policiers intimider et menacer un groupe de jeunes manifestants, opposés à la réforme des retraites.
« La prochaine fois qu'on vient, tu monteras pas dans le car pour aller au commissariat, tu vas monter dans un autre truc qu'on appelle ambulance pour aller à l'hôpital », avait déclaré l'un des membres de la Brav-M à un manifestant. Ce dernier affirme avoir subi des attouchements sexuels de la part du policier. Dans un rapport rendu le soir des faits, les agents s'étaient justifiés par une « fatigue physique et morale ».
Les fonctionnaires avait été unanimement désavoués par leur hiérarchie. Le préfet de police, Laurent Nuñez, s'était dit « très choqué », jugeant « inacceptables » des propos qui, « déontologiquement, posent des problèmes très graves ».
La directrice de l'IGPN Agnès Thibault-Lecuivre s'était déclarée « comme citoyenne, terriblement choquée » et le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, avait affirmé qu'il y aurait « évidemment » des sanctions contre les policiers.
Créée en 2019 pour lutter contre le mouvement des Gilets jaunes, la Brav-M fait régulièrement l'objet de critiques pour ses méthodes d'intervention musclées. Lors de la mobilisation contre la réforme des retraites, plusieurs voix s'étaient élevées à gauche pour réclamer la dissolution de cette brigade.