Nicolas Poiret nous confirme par ailleurs que La Cage aux folles sera de nouveau montée à Paris, vraisemblablement au théâtre Marigny : "On attend toujours notre Georges, mais il ne saurait tarder ! Ce sera pour 2024 ou 2025, mais c'est dans les tuyaux. Michel Fau était une évidence pour nous, à la fois dans la mise en scène de la pièce et dans le rôle de Zaza. On adore le travail de Michel, acteur et metteur en scène. Mais à la base, c'est Michel qui avait très envie de ce rôle. Et c'est très bien tombé que cela arrive pour les 50 ans de la pièce." Sur l'actualité de la pièce, le fils de Jean Poiret est incisif : "Avec La Cage, on parle aussi d'une époque ; des années 70 et 80. C'est l'occasion de se rendre compte qu'on n'a pas beaucoup évolué, on a même tendance aujourd'hui à régresser sur le sujet des LGBT. Il faut parler de cette homophobie et des crimes homophobes en recrudescence. De cet obscurantisme qui s'étend, non seulement sur les LGBT, mais aussi sur les différentes minorités. Pour toutes ces raisons, il est important de remonter La Cage aux folles. Et cela, au-delà de la France, où l'on est plutôt confortables sur le sujet ; dans des pays, à l'est, en Russie, et au Moyen-Orient, où les homosexuels sont persécutés, pénalisés, voire passibles de la peine de mort." Preuve de la dimension politique de cette pièce, Nicolas Poiret révèle : "On a eu récemment une demande pour monter La Cage aux folles en Russie. Dans ce cas, c'est un outil de résistance. Le metteur en scène qui nous a demandé les droits se mettra en danger, mais j'espère qu'il trouvera une scène et qu'il réussira à monter et montrer aux Russes La Cage aux folles."