Corinne Diacre a vécu un début d'année cauchemardesque. Conséquence du putsch lancé par Wendie Renard à quelques mois de la Coupe du monde. Un putsch qui a entraîné sa destitution et son remplacement par Hervé Renard. Mais une autre page s'apprête à se tourner pour l'ancienne défenseur: Soyaux, son club de toujours dispute ce samedi son dernier match dans l'élite.
Condamné à la relégation, Soyaux fera ses adieux à l'élite à l'occasion d'un match de gala face au PSG pour le compte de la dernière journée de la D1 Arkema. Et les perspectives sont des plus sombres pour le club charentais, où Corinne Diacre a fait toute sa carrière de joueuse. Après y avoir joué pendant près de deux décennies, avec à la clé pas moins de 350 matches, la Nordiste y a également fait ses débuts d'entraîneur en 2010 avant d'entrer dans l'histoire en s'asseyant sur le banc de Clermont, en Ligue 2.
Champion de France en 1984, Soyaux compte parmi les clubs historiques de l'élite, malgré deux brèves descentes lorsque Corinne Diacre découvrait le métier d'entraîneur. Mais son avenir est des plus incertains. Difficile pour un club de village de lutter alors que les grosses écuries se sont lancées dans le football féminin. « Cela fait des années qu'on est sur un fil. Une année, on a même perdu trois points. Le passage devant la DNCG, c'était anxiogène. On arrive aux limites », a ainsi confié là capitaine Siga Tongia à la Charente Libre.
L'ombre d'une liquidation plane sur le club, avec à la clé une relégation au troisième échelon. « Soyaux n'a plus sa place en D1. Les collectivités ne peuvent plus suivre », a affirmé Francois Nebout, le maire de la cité charentaise.