La Belgique n'avait pas d'autre choix pour libérer Olivier Vandecasteele que de l'échanger avec le terroriste iranien Assadollah Assadi, a affirmé le ministre de la Justice Vincent Van Quickenborne (Open VLD). «Il n'y avait pas d'autre option possible pour notre pays, nos services de renseignement et de sécurité l'ont dit très clairement», a déclaré le vice-premier ministre libéral à Het Journaal (VRT 1) vendredi soir.
Selon le ministre, des rumeurs circulaient selon lesquelles Olivier Vandecasteele risquait la peine de mort. «Si nous n'avions pas agi rapidement, en n'effectuant pas cette opération, sa condamnation à mort aurait pu être signée», a-t-il déclaré. Récemment, un autre Britannique et un Suédois ont été exécutés en Iran ; un citoyen allemand a été condamné à mort. «Olivier Vandecasteele n'a pas eu ce temps», a déclaré M. Van Quickenborne.
Il a défendu le fait que pour procéder à l'échange, l'article 167 de la Constitution a été utilisé, et non le fameux traité de transfert conclu entre la Belgique et l'Iran - précisément pour gagner du temps. Si ce traité et les conditions qui y sont attachées par la Cour constitutionnelle avaient été utilisés pour son application, «l'affaire aurait pu durer des mois», a déclaré le ministre.
A VTM News, le Premier ministre Alexander De Croo s'est exprimé dans le même sens. «La Cour constitutionnelle a assorti le traité d'un certain nombre de conditions qui allaient compromettre Vandecasteele. Si nous avions utilisé cet instrument, cela aurait pris beaucoup de temps. (...) Cela aurait mis sa vie encore plus en danger».
Vincent Van Quickenborne a également cité l'échange que les Etats-Unis ont effectué avec la Russie en décembre de l'année dernière. Viktor Bout, condamné pour trafic d'armes, a été remis à la Russie en échange de la basketteuse Brittney Griner. «En tant que pays, vous avez le devoir absolu d'aider et de libérer tous les Belges innocents dans le monde. Nous n'avions pas d'autre choix».