Le taux d'alcool dans le sang à partir duquel le permis de conduire fait l'objet d'un retrait immédiat passera d'1,5 promille à 1,2 promille à partir du 1er juin, en vertu d'une décision du ministre de la Mobilité, Georges Gilkinet, prise en concertation avec ses homologues de l'Intérieur et de la Justice. La législation sur l'alcool au volant deviendra dès lors un brin plus répressive.
En Belgique, la tolérance zéro n'est pas d'application en matière d'alcool au volant, que ce soit en voiture ou à vélo. Le taux d'alcool maximal autorisé est fixé à 0,5 gramme d'alcool par litre de sang, ce qui équivaut à une ou deux bières ou verres de vin. Le conducteur coupable d'ivresse au volant s'expose à des sanctions, dont la sévérité dépendra de son imprégnation alcoolique. Plus celle-ci est élevée, plus l'amende sera salée. L'automobiliste peut se voir infliger jusqu'à 16.000 euros d'amende et une déchéance du droit de conduire.
Selon une estimation de l'Institut pour la sécurité routière Vias, 115 vies pourraient être sauvées chaque année si aucun conducteur ne prenait le volant sous l'influence de l'alcool.
En 2022, 4.224 accidents ont impliqué un conducteur sous l'influence de l'alcool, soit le chiffre le plus élevé depuis 2016. Par ailleurs, 9% des conducteurs impliqués dans un accident corporel étaient sous l'influence de l'alcool, ressort-il du dernier baromètre de la sécurité routière de Vias.