Le président du Parti communiste français (PCF) a été entendu à la fin du mois d'août au cours d'une audition libre par l'OCLCIFF (Office central de lutte contre les infractions financières) dans le cadre d'une enquête du Parquet national financier (PNF) pour détournement de fonds publics ouverte en mars dernier à la suite des révélations de Mediapart.
Soupçonné d'avoir bénéficié d'un emploi fictif comme assistant du député PCF du Nord Jean-Jacques Candelier entre 2009 et 2014, le numéro un du parti communiste français Fabien Roussel a été entendu au cours d'une audition libre fin août par les enquêteurs de l'OCLCIFF (Office central de lutte contre les infractions financières) dans le cadre d'une enquête du Parquet national financier (PNF) pour détournement de fonds publics, selon une source proche du dossier à l'AFP, confirmée par le parquet financier.
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L'entourage de Fabien Roussel a assuré à l'AFP que l'audition de l'ancien candidat à l'élection présidentielle « s'est bien passée » et indique que le chef du parti communiste n'a pas cessé de nier fermement les accusations portées contre ui. L'avocat de Fabien Roussel précise de son côté à RTL qu'il a « répondu à toutes les questions posées, et qu'il attendait sereinement les suites de la procédure ». L'enquête ouverte en mars dernier doit encore se poursuivre.
D'après une enquête de Mediapart publiée le 20 février, Fabien Roussel aurait occupé un poste « fantôme » d'assistant parlementaire pour un salaire mensuel de 3 000 euros nets par mois. Mais le candidat s'était dit « surpris et indigné » par ces accusations, assurant avoir mené un « rôle très politique » auprès de Jean-Jacques Candelier. « J'ai été avec lui, et sans lui, pour suivre des conflits dans le Douaisis, (...) j'ai les documents du travail que j'ai fait avec lui sur ces sujets, avec des syndicalistes », avait déclaré M. Roussel fin février.
Le candidat avait précisé qu'il n'avait jamais gagné 3 000 euros par mois, assurant avoir gagné 2 460 euros à sa prise de fonction et 2 700 euros plus tard. « Ils ont enquêté en interrogeant des gens qui sont en guerre contre moi. Je n'ai pas que des amis, c'est normal, avait-il ajouté. Mais j'ai des dizaines de personnes qui pourront dire ce que nous avons fait ensemble, les combats que nous avons même gagnés ensemble avec Jean-Jacques Candelier ».